Happy claque la porte de Lucky Future

13/04/20 0 Par TinkeR

« Un peu de drama et une très mauvaise nouvelle« . C’est par ces mots que Dmitri Happy‘ Kostyn a titré son long paragraphe sur sa situation et celle de sa désormais ex-équipe, Lucky Future.

C’est en effet dans un ‘TwitLonger‘ que le Russe a exprimé son choix de quitter l’équipe dans laquelle il évoluait depuis août dernier, et pour cause : en attente de paiement de salaire depuis début janvier, l’Empereur n’a toujours pas reçu les sommes qui lui reviennent notamment suite à ses performances en CC Master Cup, WGL Winter 2019, Dreamhack Anaheim ou encore la Huya Super League 1.

Plutôt en confiance avec la structure qui ne lui avait jamais fait faux-bond jusque là, Happy accepte un premier mois de délai, puis un deuxième, avant de poser un ultimatum, s’inspirant de l’événement mTw Cup qui avait alors fonctionné : soit être payé, soit s’exprimer publiquement.


La réponse de Lucky Future – traduite par GornlanHarbor – ne se fait pas attendre puisque quelques heures plus tard, l’organisation chinoise précise que suite à la situation de crise liée au COVID19, l’impact économique a été tel que la santé financière de la société n’est pas revenue à la normale au 1er avril, et qu’une note (bien relevée par Happy dans son plaidoyer) du département des ressources humaines explique que le paiement des salaires serait désormais effectué au 30 du mois, et non plus au 10, pour tous les joueurs et les employés.

Bien que comprenant la réaction de l’Undead et acceptant – s’il le confirmait – la rupture du contrat, la direction de Lucky Future met tout de même en garde celui-ci sur d’éventuelles fausses déclarations, se réservant le droit de l’attaquer en justice, si cela s’avérait nécessaire.

Crédit: WGL

Le couperet tombe en fin de déclaration avec l’annonce de la fermeture pure et simple de la section Warcraft 3, laissant donc sur le carreau Soin, WFZ et iceorc.

Plus qu’un « autre drama » dans le monde de l’esport, cette situation témoigne surtout des difficultés que peuvent rencontrer les entreprises et dans le cas présent les structures esports, en proie à la crise sanitaire et ses conséquences économiques. Le business model suivi par un grand nombre d’écuries survivra-t-il à cet épisode, ou est-ce l’arbre qui cache la forêt ? Les semaines et mois qui viennent viendront probablement clarifier les choses, pour le meilleur, ou pour le pire.


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