L’ESL et Warcraft 3 : c’est fini
« Voilààà, c’est finiiii … » Ces quelques paroles de notre ami Jean-Louis (si tu nous regardes) ne viendront probablement pas nous consoler mais c’est toujours plus sympa en musique non? Qui n’a pas vu Titanic, avec son orchestre à bord, etc. ? L’histoire d’un naufrage, vous savez…
Alors on va se consoler ensemble, comme on sait si bien le faire : les finales des EPT Championship se tiendront en LAN les 25 et 26 novembre prochain, dernier événement Warcraft 3 estampillé ESL, avant le clap de fin. C’est quand même une sacré bonne nouvelle ! Absolument, on ne peut pas nier non plus que ça fait bien longtemps qu’on attendait ça, et on est tous plutôt surexcités à l’idée de revoir jouer en chair et en os nos compétiteurs, ailleurs que derrière leurs webcams. On ne pourra pour autant pas s’empêcher d’avoir un petit goût amer, une petite odeur de déception, une petite envie d’uriner sur les bureaux des chics types d’Irvine qui ont eu la bonne idée de remettre un coup de poteau EDF à un jeu qui ne méritait certainement pas autant qu’on s’acharne sur lui : l’ESL Pro Tour met un terme à son partenariat avec Warcraft 3 dès 2022.
« Mais Blizzard n’y est pour rien ». Exactement, rien. Néant, niet, pas une action, pas une seule bouée à la mer, pas un filet pour rattraper les organisateurs suicidaires, les créateurs zêlés, les grands fous qui se secouent l’oignon à la place des autres. Ni oui, ni merde, l’ogre bleu américain continue de voir naviguer à vue son radeau de bois troué espérant secrètement qu’il finisse par couler, lui qui avait pourtant construit de toutes pièces un si beau paquebot. Insubmersible qu’ils disaient même. À moins que ce soit autre chose.
Alors on va naviguer ensemble, comme on a su si bien le faire, sur notre petit radeau au beau milieu de l’océan. D’autres tournois viendront, des matchs, des rencontres, des passionnés qui ont toujours su faire vivre et survivre Warcraft 3, au gré des vents et des marées. Le jeu n’a pas changé, la communauté est toujours présente et va probablement prendre (encore) un coup au moral, mais elle survivra.
Plus petite, à nouveau dans le creux de la vague, mais elle sera là. Ces vagues qu’on prend depuis 19 ans, là, au beau milieu de l’océan.
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